La franchise et les jeunes : ambitions, réalités et tendances 2025

Se lancer en franchise quand on a moins de 35 ans en 2025 : une envie intacte, mais une façon différente de se projeter.

Sandrine Cazan, writer

Publié le 06/07/2017 , Mis à jour le 09/12/2025, Temps de lecture: 4 min

La franchise et les jeunes : ambitions, réalités et tendances 2025

Créer son entreprise : une envie pour 45% des jeunes

L’entrepreneuriat conserve, cette année encore, une forte attractivité auprès des moins de 35 ans. Sur l’année écoulée, le nombre de créations d’entreprises a progressé de 2,7 % (oct. 2023 – sept. 2024), selon le baromètre OpinionWay pour la Fédération Française de la Franchise (*).

Et l’âge moyen des franchisés continue de diminuer. Il est ainsi passé de 42 ans en 2021 à 37 ans en 2023. Le moteur entrepreneurial existe bel et bien, attirant des profils de créateurs de plus en plus jeunes, mais la manière dont il s’exprime a changé.

En 2025, 45 % des jeunes envisagent ainsi encore de créer leur entreprise, un taux élevé mais en recul de 14 points en un an.

L’ambition demeure, mais elle s’accompagne désormais d’arbitrages, de questionnements, de calculs. La volonté d’entreprendre ne disparaît pas : elle se structure. L’élan spontané laisse place à une analyse plus fine des risques, des financements, des débouchés.

Autre élément qui rebat les cartes : 700.000 entreprises devront être reprises d’ici 2032. Une opportunité nationale qui alimente de nouvelles réflexions chez les jeunes porteurs de projet, plus attentifs qu’auparavant à la viabilité long terme d’une activité et à son potentiel d’évolution.

Pourtant, la majorité d’entre eux reste frileux à l’idée de passer par une reprise de franchise plutôt que par une création pure.

Une génération moins idéaliste, mais plus active et structurée

Le signal le plus intéressant de cette enquête et des chiffres autour de la reconversion en franchise chez les jeunes en 2025 n’est pas dans l’intention, mais dans l’action.

29 % des moins de 35 ans sont déjà engagés dans une reconversion, alors qu’ils ne sont que 9% au-delà de 55 ans, preuve qu’ils passent à l’étape concrète plutôt que d’attendre des conditions parfaites. Ils se forment, expérimentent, se renseignent sur les réseaux, rencontrent des franchiseurs. Bref, ils avancent.

Leur rapport à l’entrepreneuriat devient plus rationnel :

  • entreprendre, mais avec lucidité ;
  • se lancer, mais en comprenant le modèle ;
  • créer, mais pas à n’importe quel prix.

Les jeunes ne sont pas moins ambitieux ; ils sont moins impulsifs, plus stratégiques, et cherchent davantage à maîtriser leur trajectoire professionnelle. Ils ne rêvent pas moins grand, loin de là.

Les jeunes rêvent simplement plus juste, avec un objectif de cohérence et d’autonomie.

« Ce qui compte, ce n’est pas l’âge, mais la vision et le bon état d’esprit », résume Adrien Balavoine, qui s’est lancé à 23 ans avec la franchise Capcar et explique : « À l’époque, j’ai choisi de faire de mon âge un véritable atout : avec une énergie débordante, et surtout une forte envie d’apprendre et de réussir. »

Franchisé à moins de 35 ans : un cadre qui rassure, à condition de pouvoir créer

La franchise représente pour de nombreux jeunes une solution plus accessible que la création isolée. Elle offre un concept éprouvé, un accompagnement, un cadre rassurant pour démarrer.

Mais ce cadre doit laisser de l’espace. Ils sont d’ailleurs moins nombreux que les autres catégories d’âge à souhaiter se tourner vers la reprise d’entreprise : seulement 10% des moins de 35 ans y songent contre 16% des seniors.

La notion de transmission est moins importante pour eux. Ils souhaitent avant tout bénéficier d’un modèle dans lequel ils pourront contribuer, personnaliser, apporter une identité et pas seulement reproduire un concept.

En résumé, les jeunes veulent être entrepreneurs de leur projet, pas uniquement gestionnaires d’un modèle.

Les réseaux qui réussiront à capter cette génération seront donc ceux capables de proposer :

  • de la structure sans rigidité,
  • des process sans verrou,
  • un modèle à faire vivre et évoluer, pas seulement à appliquer.

Devenir patron à moins de 30 ans : ce qu’il faut retenir

Les jeunes n’ont pas perdu le goût d’entreprendre. Bien au contraire. Ils entreprennent autrement.

Moins guidés par l’élan, plus par la construction ; moins dans l’instinct, plus dans la stratégie. Ils ne renoncent pas à la création. Ils veulent la réinventer, avec le besoin d’y inscrire leur empreinte.

La franchise peut devenir un véritable terrain de jeu pour cette génération, à condition de leur offrir autre chose qu’un mode d’emploi : un espace de liberté, d’identité, de création, soutenu par un réseau.

Car comme le rappelle Adrien Balavoine, « Entreprendre jeune permet de se construire rapidement une expérience concrète et une maturité professionnelle rare à cet âge. On apprend à gérer, à décider, à rebondir et à s’entourer des bonnes personnes très tôt, ce qui forge un mindset solide pour la suite du parcours entrepreneurial. »

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(*) Reconversion professionnelle et entrepreneuriat en 2025

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